Après-midi pluvieuse, travail en prévision, un weekend de merde. Je marchais sous la pluie, (j'avais oublié mon parapluie à motif de grenouilles vertes) broyant du noir à n'en plus finir. Pourquoi je savais que c'était mauvais de me remuer aussi et que je risquai de me faire des rides. Rien que l'idée d’altérer mon beau visage aurait su m'arrêter normalement, pourtant là non. Je me remémorais sans cesse le cours de svt. Le prof nous regardant de son œil sadique, nous expliquant avec cet air jouissif que puisque notre niveau n’excellait pas celui des maternelle, nous allions devoir découper et coller afin de créer une maquette illustrant la production des gamètes chez l'homme. Il avait ajouté avec malice que la note serait coeff 3 et que la pâte à modelée état autorisée. L'idée de se trimbaler ce projet m'horripilait déjà à la base, seulement j'y trouvais un certain réconfort en m'imaginant faire de la pâte à modeler avec Ty. Mon bonheur fut bien éphémère alors que le prof ajouté qu'il nous désignerait lui-même un binôme. Je faillit tomber de ma chaise en entendant mon nom suivre celui de Lena. Le pire épisode de ma vie. J'avais beau être aller me plaindre à la fin du cours, rien à faire, je devais faire équipe avec elle et si il apprenait que je n'avais pas participer à part égal dans ce projet, j'aurais le droit à un zéro pointé. Humiliant en tout point. Pour ceux qui ne le saurait pas, Lena est la "bizarre" de la classe, et pire encore elle est folle de moi et ne comprend pas que je ne veux pas d'elle et que je suis gay! Bref, pas le choix. Je trainais donc les pieds, m'arrêtant devant chez elle. Elle avait voulu qu'on travaille chez moi, mais il était (de mon point de vue) hors de question qu'elle pénètre dans ma chambre. J'avais donc opté pour la sienne avec un peu trop de volonté en y repensant. J’espérais qu'elle n'avais pas prit le message de travers et que ça ne lui donnerait pas plus d'assurance. Enfin. Je m'arrêtais devant la porte et toquais tout doucement espérant presque qu'elle ne m'entende pas et que je puisse faire demi-tour.
Elle ouvrit la porte ( à mon grand désespoir) presque immédiatement, me considérant avec un grand sourire avant de m'inviter à entrer. J'obtempérai lâchant un petit "salut". Je virai mes chaussures dans l'entrée, celle-ci étant trempée, un peu comme la majeure partie de ma personne. Sans plus attendre, voulant boucler ça rapidement je demandais à mon hôte:

"On travaille où?"

Bien évidemment, ça ne pouvait pas être le salon. Non. Il fallait que nous travaillons dans sa chambre. Je sentais la nervosité me gagner, surtout alors que Lena fermait la porte, me condamnant à rester avec elle jusqu'à l'accomplissement de ce projet. J'étais donc pris au piège. Peu importe il fallait que je sois fort, quoi qu'il arrive. Nous délaissions donc l'entrée pour les escaliers. Lena ouvrait la marche se dandinant bizarrement. Elle avait des problèmes de hanches peut être. J'oubliais ce point bien qu'il s'agitait furieusement devantvmon nez durant notre ascension. La suite fut sa chambre. Je ne m'y sentis pas chez moi d'office, ne sachant ou me mettre. Lena me voyant trempé partit d'un coup me chercher une serviette, me laissant seul dans cet endroit étranger. Je regardais partout autour de moi, cherchant, distillant la moindre information de ce lieu inconnu pour en apprendre plus sur Lena. Rien ne ressortait. Je n'eus pas le temps d'explorer davantage, mon hôte était de retour. Elle me tendit une serviette "pas toute chaude" comme si la température de la dite serviette avait une réelle importance. Je l'attrapais, remerciant poliment sa propriétaire. J'étais un peu ingrat en quelque sorte à me comporter comme ça. Mais c'était plus fort que moi, je ne supportais pas cette fille. Je me passais la serviette sur le visage avant de m'attaquer à mes cheveux en passant par mon cou et ma nuque. J'étais toujours debout, n'osant m'asseoir nulle part. Lena me fixait toujours depuis son lit, assise les jambes croisée avec une moue étrange. Histoire de rompre mon malaise alors que je md sècheais, je lui demandai:

"Il n'y à personne d'autre chez toi?"

J'espérais fortement que nous ne soyons pas seuls. Par pitié même un chat ou un chien ferait l'affaire. Mais pas que seul tout les deux, je me sentais trop oppressé ici. Et puis telle que je la voyais ici dans le cas présent, elle n'avait pas l'air trop prête à bosser. Je refare s alors autour de nous avant de reprendre:

"Tu t'as bien dis que je n'avais rien à prendre, ou est le matériel pour la maquette?"

Il ne manquait plus que ça. Si nous n'avions pas ce qu'il fallait, je serai loin de finir ce foutu travail.